Chaque HAAC est le produit de son contexte et de son environnement. Nous allons continuer le travail. Mais permettez-moi d’abord de faire une pause et d’exprimer toute ma gratitude au président de la République pour avoir porté son choix sur ma personne pour inaugurer les noces de perles d’une institution dont le domaine de régulation n’est pas à la fête à proprement parler. Je suis l’initié qui revient au couvent et le moins qu’on puisse dire est que les divinités ne se portent pas bien. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les grands prêtres, comme les présidents d’associations, les journalistes qui sont les prêtres, les adeptes le disent, même les spectateurs le disent. Le journalisme est une profession qui a ses règles et ensemble avec vous, nous allons remettre l’église au milieu du village.

Le président de la République a certainement voulu renvoyer la balle dans notre camp en choisissant un ancien vice-président de la HAAC, ancien président de l’ODEM et ancien président du patronat pour diriger l’Institution.

Lorsqu’on se sera entendu sur l’essentiel, je ne m’occuperai pas des états d’âme ni des humeurs des uns et des autres pour l’appliquer. Vous avez décidé, Mesdames et Messieurs les présidents d’associations, que ça va changer et ensemble, ça va changer. Est-ce que, dans l’état où se trouve notre presse aujourd’hui, surtout la presse privée, on peut continuer à se dire journaliste et en être fier ?

De notre temps, lorsqu’on achetait une brouette, on mettait “laissez-passer presse” sur la voiture. Aujourd’hui, on se cache pratiquement, on n’est plus fier d’être journaliste, pourtant, c’est une profession très noble. Pourquoi les gens nous dessaisissent-ils de notre profession ?

Est-ce que, depuis 30 ans, nous avons réussi à faire de la HAAC une administration de régulation ou une administration bureaucratique ? Nous trouverons les réponses ensemble et appliquerons les solutions qui s’imposent.